Pour le commun des mortels, le printemps est synonyme de journées plus chaudes et plus longues, du retour de la verdure et du chant des oiseaux. Pour l’ornithologue, débutant comme aguerri, c’est la frénésie de la course aux nouvelles arrivées: chaque jour apporte son lot d’espèces faisant leur apparition dans les alentours. Et il y en a beaucoup!
Faisons donc un petit tour d’horizon des vedettes du printemps et des lieux où les observer dans Victoriaville et sa région, une destination d’exception pour l’ornithologie.
1- Quelques oiseaux à voir ce printemps
Si avril est caractérisé par le retour des espèces de la famille des oies et des canards, mai est le mois des parulines, petits oiseaux très actifs aux plumages très colorés. Ainsi, ce sont plus d’une centaine d’espèces qui nous reviennent du sud au fil des jours, jusqu’au début juin. Testez vos connaissances sur les espèces à observer avec mon petit quizz à la fin de cet article!
Pour profiter à plein de votre printemps, prenez le temps de faire de fréquentes randonnées au grand air, à la recherche de l’oiseau rare. Il y en a au moins un à chaque année qui se pointe sous nos latitudes. En 2020, l’Oriole masqué était la trouvaille de la saison: vu seulement pour la cinquième fois au Québec, cet oiseau du Texas a visité un abreuvoir à colibris de la rue Olivier, le 11 mai 2020. En 2021, c'est le Cygne trompette qui a fait son apparition le 19 juin au Réservoir Beaudet. Il s'agissait alors de la 270e espèce observée à cet endroit exceptionnel.
2- Mais où se rendre pour profiter de la migration printanière?
La réputation ornithologique de Victoriaville et sa région est en plein essor, et avec raison. Nous avons la chance d’avoir des parcs d’une qualité exceptionnelle pour l’observation des oiseaux. Le Parc du Réservoir Beaudet, par exemple, est reconnu à l’international comme une Zone importante de conservation des oiseaux! On s’y rend en avril pour observer les espèces aquatiques comme les canards et les goélands. En mai, tous les parcs municipaux recèlent des trouvailles à faire et ils sont à visiter régulièrement.
En voici quatre à mettre sur votre route:
- le Réservoir Beaudet, notre oasis en pleine ville, l’attraction de la région pour les ornithologues. Pas moins de 269 espèces y ont été répertoriées au fil des ans! Un sentier d’environ 5 km fait le tour du plan d’eau et un réseau de mangeoires y est installé près de la rue des Mésanges. Si vous avez un seul arrêt à faire, c’est celui-là.
Pour découvrir les espèces d'oiseaux observées en temps réel au Réservoir Beaudet, rendez-vous sur eBird.
- le Mont Arthabaska, en plus d’offrir le plus beau point de vue sur la ville, est le paradis des parulines. Pas moins de 29 des 37 espèces répertoriées au Québec viennent visiter la montagne pendant leur migration printanière. Son belvédère d’observation offre une vue imprenable sur la plaine du Saint-Laurent et plusieurs sentiers pédestres vous permettent de sillonner la montagne à votre rythme.
Pour découvrir les espèces d'oiseaux observées en temps réel au Mont Arthabaska, rendez-vous sur eBird.
- le Parc Terre-des-Jeunes, cette forêt magnifique bordée par la rivière Nicolet accueille une grande variété d’oiseaux forestiers, tels que des mésanges, des pics et plusieurs espèces de viréos, de bruants et de parulines. Un petit parcours ceinturant l’étang Roger-Paquet y a été spécialement aménagé avec des nichoirs, des panneaux d’interprétation et une belle aire de repos avec tables et bancs.
Pour découvrir les espèces d'oiseaux observées en temps réel au Parc Terre-des-Jeunes, rendez-vous sur eBird.
- le Parc du Boisé-des-Frères-du Sacré-Coeur est un parc paisible qui présente plusieurs écosystèmes allant du couvert forestier, avec des gélinottes, à des clairières où vous pourrez observer des dindons sauvages. La proximité avec la rivière Nicolet, quant à elle, est propice aux visites de butors, de bécasseaux et même de Hérons verts.
Pour découvrir les espèces d'oiseaux observées en temps réel au Parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Coeur, rendez-vous sur eBird.
3- Quizz: reconnaitrez-vous ces 5 espèces?
Parmi les espèces que vous observerez, en voici 5 qui ne passent pas inaperçues. Trouvez de quelles il s’agit! Les réponses se trouvent à la fin de l’article.
- Annonciateur du début de la migration printanière, cet oiseau noir a du rouge à l’épaule. Polygames, les mâles arrivent avant les femelles pour réclamer un territoire sur lequel ils règnent, hébergeant plusieurs femelles.
- Le dicton associé à la saison vous donne son nom: « Une… ne fait pas le printemps ». Le dessus bleu, le dessous blanc, cet oiseau niche volontiers dans les cabanes qui lui sont offertes.
- Compagnon de nos étés, cet oiseau commun arpente nos pelouses à la recherche de vers et d’insectes. Quand il penche la tête de côté, c’est pour entendre les vers de terre qui se déplacent sous terre, à portée de bec.
- Ce petit oiseau est très furtif. Son vol rapide le transporte vivement d’un endroit à l’autre. On peut l’attirer à des abreuvoirs où l’on observe sa particularité unique chez la gent ailée: il vole en reculant en plus de faire habillement du « sur place ».
- Un dernier « inconnu » : cet oiseau terrestre a un cri qui est associé à son nom. Nichant au sol, il n’hésite pas à faire semblant d’être blessé pour attirer un prédateur loin de ses œufs ou de ses bébés cachés dans l’herbe proche des espaces de gravier où il couve. De la grosseur d’un merle, il a le dos brun, le ventre blanc et porte deux colliers noirs qui le rendent facile à identifier.
Alors voilà! Pour jouir du beau temps, allez marcher dans l’un de nos superbes parcs. Si tous les endroits sont bons pour observer les oiseaux au Québec à la saison des fleurs, Victoriaville est une destination de premier ordre grâce à la qualité exceptionnelle de ses parcs fort bien aménagés.
Découvrez-en plus sur notre destination amie des oiseaux et des ornithologues:
Les réponses du quizz: