Êtes-vous, comme nous, passionnés de patrimoine, mais vous pensez avoir déjà fait le tour de nos attraits une dizaine de fois? Ne vous avouez pas vaincu! La région de Victoriaville saura satisfaire votre désir de plonger au cœur des racines centricoises.
À moins de 90 minutes de Montréal, de Québec et de Sherbrooke, il fait bon de venir nous visiter afin d’obtenir un regard différent sur la culture de chez nous. Découvrez avec nous cinq lieux et évènements témoignant d’un petit bout d’histoire dans la MRC d’Arthabaska.
1. La Maison d’école du rang Cinq-Chicots
Construite en 1903 et fermée lors de la réforme scolaire de 1960, la Maison d'école du rang Cinq-Chicots monte la garde contre l’oubli depuis déjà plus de 30 ans. En 1988, alors qu’elle doit être démolie à l’instar de la plupart des écoles de rang québécoises après la Révolution tranquille, l’école numéro 7 du rang Cinq-Chicots à Saint-Christophe-d’Arthabaska est sauvée et restaurée par L’Association québécoise des Amis du patrimoine. Celle-ci en fait un musée permettant la conservation du patrimoine scolaire de la région. Le bâtiment figure aujourd’hui au Registre du patrimoine culturel du Québec.
On retrouve dans cette petite école aux allures de maison une foule d’objets ayant appartenu aux élèves et aux enseignantes qui l’ont fréquentée. Cartes géographiques, pupitres, crucifix et manuels anciens sont au rendez-vous! Ajoutons que plusieurs enseignantes ont habité cette école, car l’entretien du bâtiment constituait l’une de leurs principales tâches. Elles vivaient donc sans eau courante ni électricité sur leur lieu de travail, et ce, il n’y a qu’une soixantaine d’années. Fascinant, n'est-ce pas?
2. Le parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur
Alors que la plupart des élèves québécois issus de milieux ruraux fréquentent les écoles de rang au cours des 19e et 20e siècles, les écoliers les plus fortunés sont éduqués dans des collèges religieux comme celui des Frères du Sacré-Cœur, situé dans le secteur historique d’Arthabaska. Le bâtiment, qui abrite désormais l’école Vision de Victoriaville, est entouré d’un magnifique boisé naturel où l’on peut se prêter à la randonnée, la baignade et l’observation d’oiseaux.
Afin de mettre en évidence la valeur patrimoniale des lieux, la Ville de Victoriaville a installé, en 2021, au parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Coeur, une douzaine de panneaux d’interprétation vous renseignant sur la vie des frères et de leurs pensionnaires au cours des nombreuses années d’activité du collège. Que faisaient les écoliers pour s’amuser en hiver? Quand les élèves ont-ils pu commencer à se baigner dans la rivière? Combien de patates pouvaient entrer dans le caveau du collège? Vous trouverez réponse à toutes ces questions et même plus en visitant le parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur.
3. Le pont couvert de Warwick
Connu sous le nom de pont Perrault de Warwick, ce pont couvert de style « Town québécois » permet aux habitants de la région de traverser la rivière des Pins, dès 1908. À l’époque, les ponts couverts constituent des infrastructures essentielles sans lesquelles les agriculteurs ne pourraient mettre en marché les fruits de leur labeur. Le pont Perrault est aujourd’hui inscrit au Registre du patrimoine culturel du Québec en raison de sa représentativité en tant que pont couvert.
Bien qu’elle soit fermée à la circulation depuis 1957, la Ville de Warwick a entrepris de restaurer et d’éclairer la structure, entre 2009 et 2011, afin d’en faire un lieu touristique. Des panneaux d’interprétation ainsi que des tables à pique-nique ont d’ailleurs été installés aux abords de celle-ci afin de bonifier votre expérience. Le pont Perrault constitue également l’un des cinq points d’arrêts du Circuit Billy Stuart : La légende du diablotin Pétrel. C’est donc l’endroit idéal pour pique-niquer entre deux énigmes!
4. Les églises et leurs cimetières
On retrouve à Victoriaville deux églises situées sur des sites patrimoniaux reconnus par le Registre du patrimoine culturel du Québec. Il s’agit des églises Saint-Christophe-d'Arthabaska et Sainte-Victoire. Respectivement dessinés par les célèbres architectes Joseph-Ferdinand Peachy et Louis Caron père et fils, ces monuments témoignent de l’engouement pour le style éclectique à la fin du 19e siècle. L’église Saint-Christophe-d'Arthabaska, surnommée « la Sixtine québécoise », se démarque pour la richesse de son décor intérieur, alors que l’église Sainte-Victoire constitue, pour de nombreux Victoriavillois, un repère dans la ville. L’église Saint-Christophe est ouverte au public tout l’été. Explorez-la de fond en comble lors d’une visite guidée où vous aurez la chance de vous renseigner sur l’origine des œuvres qui ornent le bâtiment. Vous pouvez également visiter l’église Sainte-Victoire sur réservation, et ce, toute l’année durant.
N’oubliez pas de passer au cimetière à la fin de votre périple! Vous serez surpris de repérer les pierres tombales de plusieurs personnalités connues dans le cimetière de l’église Saint-Christophe et vous serez charmé par la beauté des arbres centenaires surplombant les sépultures du cimetière de l’église Sainte-Victoire. Pour en savoir plus sur ces lieux de dernier repos, réservez l’une des micro-aventures proposées par Nancy Shaink.
5. Les Fêtes victoriennes
Nées du désir de citoyens visionnaires de valoriser le patrimoine bâti victoriavillois, les Fêtes victoriennes font partie du paysage culturel de la région depuis déjà plus de 20 ans. Chaque année, lors de la fin de semaine de la fête du Travail, des dizaines de personnes vêtues de costumes d’époque se réunissent dans le secteur historique du Vieil Arthabaska. Les Fêtes victoriennes visent également à démocratiser et faire rayonner les arts de la scène au sein de la région par le biais de prestations en salles et à même la rue Laurier. N’oubliez pas de louer quelques vêtements et accessoires du costumier, afin de vous fondre dans le décor et d’expérimenter un véritable voyage dans le temps!
En bonus!
Nous espérons que ce petit tour d’horizon des attraits patrimoniaux de la région aura piqué votre curiosité! Un article de blogue, c’est malheureusement trop court pour couvrir toute l’histoire de notre superbe coin de pays. Nous vous laissons donc avec, en rappel, quelques autres lieux d’intérêts à visiter pour plonger dans le passé:
Envie de prolonger votre immersion dans l’histoire de la MRC d’Arthabaska? Rien de mieux que de séjourner dans l’un des gîtes du coin pour s’imprégner pleinement de la région!